Soleil revenu sur la plaine du Touron à Gignac-En-Quercy pour le dernier jour du festival Ecaussystéme, et c’est 13 000 festivaliers qui ont assisté à 5 concerts complètement dingues.

Tout d’abord, c’est le groupe britannique UB40 qui a fêté ses 40 ans de création l’année dernière, qui est venu jouer des morceaux reggae, issus des nombreux premiers albums mais aussi du dernier sorti cette année « For the many ». Le chanteur Duncan Campbell enchaîne les chansons en sollicitant le public surtout vers la fin du show pour les tubes « Red Red Wine », « Kingston Town », ou encore « Can’t help falling in love ». Le groupe aux nombreux membres, joue pendant une heure quinze, une musique qui aura fait danser tout le monde avec les cuivres et le son des guitares.

Comme la programmation est magnifiquement bien faite, c’est Hubert-Félix Thiefaine, qui lui aussi a fêté ses 40 ans de carrière en 2018 qui prend possession de la scène avec ses musiciens devant la ferveur du public. Des textes parfois énigmatiques, et forts comme sa chanson la plus connue « la fille du coupeur de joints », font de lui un chanteur français adulé par sa compétence à être envoûté par ses titres. Le public s’enflamme, et si beaucoup sont présents pour le concert de Shaka Ponk, la belle surprise du concert donné par Hubert Félix Thiéfaine ravi les festivaliers. A noter que Lucas Thiefaine, fils de l’artiste était sur scène pour accompagné son père, visiblement heureux de cette collaboration qui dure depuis 2015.

Goran Bregovic a passé une soirée difficile malgré un super concert où tout le monde s’est laissé envoûter par la musique festive de l’artiste serbe. Des problèmes de guitare, puis des problèmes de retours, et Goran s’énerve sur scène devant les 13 000 festivaliers. On peut entendre des « down », et des « fuck » à travers le micro, et après plusieurs chansons, tout semble rétabli. Le concert prend alors la tournure d’une fête totale, de « Bella Ciao », à « Gas gas », en passant par le célèbre « Kalashnikov », la troupe de Goran Bregovic fait vivre un moment fantastique à Gignac. Jouant 1h30, le concert s’achève avec l’ovation du public. Seul regret, la scénographie, très triste, ou Goran fût assis quasiment tout le concert, et où toute la troupe se retrouve en arc de cercle sans presque bouger. Décevant donc, pour le compositeur de musique de film, qui aurait encore fait plus sensation sur une mise en scène différente.

La question tremblait sur toutes les lèvres. Les Shaka Ponk allaient-ils assurer le concert à Gignac ? Sam, la chanteuse ayant eu une extinction de voix les deux soirs précédents, obligeant le groupe à annuler les dates, allait-elle être remise ? Il est minuit quand la lumière s’éteint, et le miracle a lieu. Frah et Sam tous les deux chanteurs du groupe entrent sur scène et commencent un concert de 2h vraiment unique comme à chaque fois. Une énergie débordante, du rock à l’état pur, un chanteur qui se jette à plusieurs reprises dans le public, une scénographie totalement extraordinaire, tout était réuni pour un moment stressant mais si bon. Les tubes du groupe résonnent dans toute la plaine comme « My name is stain », « I’m picky », ou « Gung ho » , « killing Hallelujah » du dernier album et la reprise de Nirvana « Smells like teen spirit » . A la fin du concert et après un baiser entre les deux leaders du groupe, le public est hystérique et rend l’ovation que le groupe a amplement méritée. La voix de sam a tenu le choc pour le plus grand plaisir de tous les « monkey » présents au festival.

La soirée se termine par le groupe Jewly, groupe rock, lauréat du tremplin qui n’aura la chance de ne jouer que devant environ 300 personnes, car jouer à 2h30 dans la nuit de dimanche à lundi, et après Shaka Ponk, ce n’est pas si facile. Malgré cela, le concert fût très agréable, et la chanteuse ainsi que les 3 musiciens ont tout donné et ont fait regretter les festivaliers partis trop tôt. Une tournée Drugstore tour 2019 plutôt chargée pour ce groupe qui mérite vraiment d’être sur le devant de la scène après avoir assuré les premières parties de « No one is innocent » , et « Yarol » .
Le festival s’achève donc avec un total de 36000 festivaliers, ce qui constitue un nouveau record pour le festival. Une belle édition qui donne déjà envie d’être à celle de 2020, qui se déroulera du 31 juillet au 2 août.

 

 

Le reste des photos du festival Ecaussystème à Gignac, c’est par ici .
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